Le secteur du Tourisme affecté par les attentats de Paris
Les attentats du 13 novembre 2015 perpétrés à Paris ont poussé les touristes se désister : de nombreuses réservations effectuées dans les hôtels et les agences de voyages ont été annulées. Un peu plus d’un mois après ces attaques tragiques, les professionnels du secteur constatent que les Français commencent à reprendre leur projet de voyage, en revanche, le tourisme parisien ne redémarre toujours pas.
Une surmédiatisation qui entraine un profond pessimisme
Selon Richard Vainopoulos, le président du groupe TourCom, la période la plus difficile serait déjà passée. Ce haut responsable se base sur des faits concrets (les attaques terroristes de janvier 2015 à Paris) pour indiquer qu’il faut attendre environ trois semaines après ce type d’évènement pour assister à un redémarrage des activités touristiques.
Les directeurs d’agences de voyages français ont tenu des propos quelque peu contrastés : si certains ont constaté une chute des activités, d’autres auraient observé l’effet contraire. D’après les analyses, les personnes qui ont fait des réservations voulaient peut-être « fuir l’horreur à Paris » en voyageant.
La directrice de Tapis Rouge, un Tour Opérateur de luxe, a expliqué que son agence n’a reçu aucun appel téléphonique, ni de visite, pendant la semaine qui a suivi les attentats. L’équipe de Leclerc Voyages a donné des chiffres : les réservations auraient baissé de 15 % dès le lendemain des évènements tragiques du 13 novembre 2015.
L’hôtellerie et le trafic aérien également touchés par cette baisse
D’après les résultats d’une étude récente publiés par le cabinet MKG, le chiffre d’affaires des hôtels français aurait baissé de 10 % depuis les attaques terroristes de Paris. Les responsables s’inquiètent parce que la reprise tant attendue n’est pas encore au rendez-vous : en effet, les palaces parisiens continuent d’être boudés par les touristes étrangers. François Delahaye, le directeur du Plaza Athénée, a annoncé une perte de 50 % sur le chiffre d’affaires de son établissement depuis le 13 novembre 2015.
Le PDG du groupe Accor-Hotels a parlé d’une période morte de trois à quatre mois. Pour y remédier, ils auraient beaucoup communiqué sur les mesures de sécurité appliquées pour assurer la sécurité des clients afin d’éviter toute forme de promotions.
En ce qui concerne le trafic aérien, Air France aurait affiché une perte de 50 millions d’euros. Une société spécialisée qui a consulté les données informatiques des agences de voyages aurait indiqué que le nombre de réservations de vols vers Paris n’a toujours pas augmenté. Pourtant la baisse est estimée à 28 % trois semaines après les attentats.